POURQUOI ET COMMENT ANALYSER
SON CALCUL RÉNAL ?
Récupérer son calcul est une étape PRIMORDIALE du diagnostic !
​
Une prévention efficace des récidives peut être obtenue lorsque la cause a été identifiée. L’exploration biologique fondée sur l’anamnèse, l’analyse du calcul et des dosages sanguins et urinaires répond à cet objectif.
Le calcul étant le principal témoin des causes responsables de sa formation, son analyse doit être la première étape de l’exploration. Les résultats de cette analyse orientent le médecin vers les facteurs responsables du processus de formation de la lithiase et dans certains cas directement vers certaines pathologies. Les explorations orientées par l’analyse du calcul sont ainsi de ce fait beaucoup plus sélectives et rationnelles.
Analyser la composition du calcul rénal
Analyser la composition du calcul permet d’orienter vers la cause du calcul et de guider le traitement. Il peut être récupéré par l’urologue au cours d’un geste chirurgical ou par le patient lui même à domicile.
​
La nature de ces calculs est très variable et reflète les mécanismes à l'œuvre dans leur formation. On distingue 7 grands types de calculs définis selon leur composition. Ces différents types ne sont pas exclusifs l'un de l'autre au sein d'un même calcul : en effet, si certains calculs ne sont constitués que d'un seul type et sont donc dits "purs", la plupart sont un mélange de plusieurs types et sont donc dits "mixtes".
On dénombre plus de 70 molécules pouvant intervenir dans la fabrication du calcul, mais en France on retrouve principalement des calculs d’oxalate de calcium (70%), de phosphate de calcium (15%), d’acide urique (10%), phopho-amoniaco magnésien (2%).
​
La lithiase calcique représente plus de 80 % des lithiases urinaires. Les autres types de lithiase urinaire sont les calculs d’acide urique (10 %), les calculs infectieux (5 %) et des calculs rares (cystine, xanthine, médicamenteuses…).

Calcul d'oxalate de calcium
en lien avec un excès de calcium dans les urines

Calcul d'oxalate de calcium
souvent d'origine alimentaire
La morphologie : taille et aspect du calcul rénal
La taille des calculs varie d'un grain de sable à celle d'une balle de golf. Les plus gros, dits « coralliformes », moulent l'intérieur du rein, ayant ainsi l'aspect de branches de corail. Les calculs sont généralement évacués lors de la miction (action d'uriner).
Les calculs, lorsqu'ils grandissent jusqu'à une taille relativement importante (de l'ordre de quelques millimètres), peuvent entraîner l'obstruction et la distension des cavités rénales. L'origine de cette crise est le passage d'un calcul dans les cavités excrétrices du rein. Cela peut provoquer des violentes douleurs, siégeant en général au flanc et dans le bas abdomen. C'est ce que l’on appelle une COLIQUE NEPHRETIQUE.
La lithiase : des fragments minéraux
La maladie lithiasique est une maladie caractérisée par la formation de calculs (du latin calculus, caillou), c’est-à-dire des accrétions cristallines qui se forment dans les voies urinaires (cavités rénales (calices et bassinet), uretères et vessie) à partir de minéraux dissous dans l'urine.
C'est une affection très fréquente puisqu'elle touche 5 % à 10 % de la population dans les pays industrialisés.

Fragments de calculs
Les différents types de calculs rénaux
La composition chimique du calcul dépend de la cause, mais la majorité des calculs rénaux contiennent du calcium.
​
-
Calculs à base de calcium
Ils comptent pour environ 80 % de tous les calculs rénaux. Ils englobent les calculs à base d’oxalate de calcium (les plus fréquents), de phosphate de calcium ou d’un mélange des deux. Ils sont causés par la déshydratation, un apport excessif de vitamine D, certaines maladies et certains médicaments, des facteurs héréditaires ou une alimentation trop riche en oxalate (voir Alimentation dans la section Prévention).
-
Calculs de struvite (ou de phosphate ammoniaco-magnésien)
Ils sont liés aux infections urinaires chroniques ou à répétition d’origine bactérienne et représentent environ 10 % des cas1. Contrairement aux autres types de calculs, ils sont plus communs chez les femmes que chez les hommes. Souvent, ils se forment chez les personnes qui ont une sonde vésicale.
-
Calculs d’acide urique
Ils représentent de 5 à 10 % des calculs rénaux. Ils se forment en raison d’une concentration anormalement élevée d’acide urique dans l’urine. Les gens atteints de la goutte ou qui reçoivent une chimiothérapie sont plus enclins à en souffrir. Ils peuvent aussi être causés par une infection.
-
Calculs de cystine
Cette forme est la plus rare. Dans tous les cas, leur formation est attribuable à la cystinurie, une anomalie génétique qui entraîne l’excrétion d’une quantité excessive de cystine (un acide aminé) par les reins. Ce type de calcul peut survenir dès l’enfance

Calcul d'oxalate de calcium
souvent en lien avec un défaut d'hydratation

Calcul coraliforme

Calcul de cystine, d'origine génétique